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Soutien à la première édition française d’Awa Odori

La Fondation soutient la première édition française d’Awa Odori

La Fondation soutien la première édition française d’Awa Odori, le plus grand matsuri japonais, le 2 octobre 2015 à Paris, aux abords de l’Hôtel de Ville. Des dizaines de musiciens et de danseurs, en grande partie venus du Japon, défileront en costume pour cet événement exceptionnel.

Durant la parade, les Parisiens pourront gouter aux subtilites de la culture matsuri Japonaise. Les restaurateurs partenaires d’Awa Odori Paris proposeront, au travers de yatai (échoppes), les petits plats de la cuisine de rue nippone : takoyaki, yakitori, bentos…

Pour participer : http://awaodoriparis.com/fr/#awaodori

Parmi les nombreux matsuri (festivals de rue) qui égaient l’été au Japon, celui d’Awa Odori est le plus important. Durant quatre jours, des milliers de danseurs et de chanteurs se réunissent à Tokushima, sur l’île de Shikoku, dans une ambiance frénétique. Trente des meilleurs interprètes de cet art feront le voyage jusqu’à Paris pour une représentation unique.

 

A noter également à la Maison de la culture du Japon à Paris Awa Odori : la danse traditionnelle de Tokushima

L’origine

Awa Odori trouve son origine dans les danses du festival bouddhiste japonais « o-Bon », qui honore les esprits des ancêtres. Durant ce festival, les esprits des ancêtres morts rendent visite pendant quelques jours en août à leurs parents vivants. Ce festival a toujours été marqué par des manifestations spectaculaires au Japon, surtout à Tokushima (sud du pays), lieu de naissance d’Awa Odori. Awa Odori elle-même est probablement née à la fin du XVIe siècle, lorsque le daimyô (seigneur local) Hachisuka Iemasa organisa de grandes libations en l’honneur de l’ouverture de son château à Tokushima. L’alcool fit les participants se mettre à drôlement danser, bientôt accompagnés par des musiciens qui improvisèrent une chanson aux paroles et au rythme entraînants.

L’envol

Au XVIIe siècle, Awa Odori devient une tradition solidement établie. Pendant quelques jours, dans cette société très hiérarchisée qu’est le Japon médiéval, les samouraïs s’enivrent de concert avec les paysans et les marchands. Toute activité cesse pendant cette période. Le festival connaîtra une brève interruption à la fin du XIXe siècle en raison de la chute des exportations de pigment indigo, spécialité de Tokushima dont l’industrie avait financé le festival. Mais Awa Odori connaîtra un nouvel essor à partir de 1926, sous l’impulsion des autorités locales.

La danse

Awa Odori est un événement réalisé par des amateurs que la passion a hissé à un niveau professionnel. Musiciens et danseurs s’entraînent toute l’année pour produire le spectacle le meilleur possible une fois par an. Les danseurs sont divisés en centaines de groupes, ou “ren”, qui ont chacun leur style de danse, de musique et d’accoutrement. Awa Odori a son hymne  : Awa Yoshikono. Le refrain est si simple qu’il peut être interprété dans le plus absolu état d’ébriété  : Les danseurs sont fous  ! Les spectateurs sont fous  ! Ils sont tous fous  ! Alors pourquoi ne pas danser  ?

Aujourd’hui

Parmi les 100.000 festivals qui égaient chaque année l’été au Japon, celui d’Awa Odori est le plus important du pays. Il forme sans doute le plus grand spectacle synchronisé au monde. Awa Odori n’a rien perdu de la folie des débuts. Au contraire  : c’est un événement de plus en plus populaire. 70.000 danseurs se produisent chaque mois d’août à Tokushima devant près de deux millions de spectacteurs venus de tout le pays. Le festival dure quatre jours pleins, dans une ambiance hystérique. Awa Odori a aussi essaimé dans le reste du pays. La version du quartier de Koenji, à Tokyo, née il y a soixante ans, est un énorme succès. Fin août, il mobilise des milliers de danseurs (11.000 en 2013), et accueille plus d’un million de spectateurs.

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