Le garage Centre d’art
1 rue du général Foy / Amboise
tel 02 47 79 06 81
mercredi > vendredi 14h30 - 18h30
samedi > dimanche 11h - 13h / 15h - 19h
Entrée libre
Extrait du communiqué de presse
L’exposition Nomad Land se déploie sous la forme d’un espace campé « entre deux eaux ». Interfaces incertaines aux limites abstraites, les œuvres qui la composent se jouent des frontières et autres bordures.
Le travail d’Aï Kitahara empreint d’architecture se structure autour de l’hypothèse de frontière poreuse. Vision aérienne de la ville ou de l’habitat, origami aux pliages démesurés, ses sculptures font échos à des maquettes et ses maquettes à une certaine monumentalité.
C’est en particulier l’enveloppe des sujets qui caractérise la production et détermine l’ambivalence des mesures. La maison ou le quartier volent, ils sont en lévitation tandis que le pliage devient un lieu de passage pour le public. Quant à la ville, elle tient dans une main alors que des mots s’échappent de la page blanche pour restructurer les angles de la salle d’exposition. L’artiste met à mal les codes universels du quotidien. Elle use et abuse des proportions pour suggérer des lisières repoussées. De l’infiniment petit au gigantisme, la matière est transformée ou détournée pour déconstruire et reconstruire des mondes pluriels et singuliers. Les zones franches exploitées dans le travail révèlent un parallélisme entre esprit et corps. Le désir de construire demeure même si la fonction change. L’exposition présente des réalisations déconstruites, reconstruites, pliées, dépliées, repliées à l’infini, entre régions obscures et territoires ouverts, entre contraintes et libertés.
Aï KITAHARA est une artiste plasticienne franco-japonaise née en 1966. Elle s’est implantée dans le Val de Loire depuis quelques années.
Au début des années 90, elle termine l’Université d’arts de Tôkyô et intègre l’école des Beaux-Arts de Grenoble. Trois années plus tard, elle développe son travail à l’Institut des Hautes Études en Arts Plastiques à Paris et en 1995 sort de l’École des Beaux-Arts de Nantes.
Son parcours est ponctué de nombreuses expositions collectives et personnelles en France principalement et à l’étranger (Japon, Allemagne, Belgique...)
Afin de développer ses recherches et sa création, Aï KITAHARA participe à plusieurs résidences de création artistique en France, en Suisse, en Finlande et au Japon. En 2005, l’artiste sort un premier livre sur son activité artistique de 1992 à 2005, aujourd’hui un second livre voit le jour retraçant ses 15 dernières années de pratique. Pour soutenir la démarche de l’artiste, la Ville d’Amboise collabore à la sortie de cette nouvelle édition.
La pièce « Abri Yuri » est co-produite en collaboration avec la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa et subventionné par la Région Centre-Val de Loire.
Le pli dessine une ligne séparant des espaces donnés. Cette limite n’existe pas, pas de matérialité concrète. Un espace devient deux espaces puis plusieurs espaces à chaque pliure. Les traits deviennent des frontières poreuses permettant le passage d’un espace à un autre, sans jamais changer de support.
L’exposition
Nomad Land met en évidence ces limites, qu’elles soient physiques, architecturales ou invisibles et mentales. À l’affût des déplacements et de l’influence de l’espace architectural, Aï KITAHARA déploie de multiples procédures pour créer des frontières impalpables par le biais de maquettes, sculptures et autres dessins.
Le froissement organisé d’un origami hors normes se dresse pour accueillir en son sein un passager. Lieu d’arrêt ou de passage « Yuri » semble être évanescent et pourtant monumental dans l’espace d’exposition. A contrario, « Ligne de vie, et ligne de ville » dessine une ville contenue dans l’espace d’une main. L’infiniment petit raconte le monde et se retrouve dans les limites du quartier que simule « Eruption ». À l’instar de « Maison Aérienne » ces deux réalisations, en lévitation, apportent une forme de légèreté totalement paradoxale avec le propos du sujet : tour à tour territoire urbain aux multiples constructions foisonnantes et forme architecturale, la maison est ici dénuée du poids du bâtiment.
L’artiste se joue des tailles, poids et autres formes pour mettre en lumière cette toute petite faille qui fait lisière.
Le Garage a la volonté d’offrir une fenêtre de curiosité, de découverte et d’actualité sur les arts plastiques et visuels et sur la création contemporaine.
La médiation s’inscrit dans l’essence du projet, avec la volonté de partager, d’échanger, et de mettre en débat avec le public.
Le Garage ce sont 340 m2 d’espace d’exposition, un caractère industriel conservé, une verrière lumineuse en direction du château royal et un jardin à l’arrière, avec des haies végétales et des rosiers grimpants.
Situé au cœur d’Amboise, à l’angle de la rue Racine et de la rue du Général Foy, à deux pas du Château royal et du Clos Lucé, Le Garage est ouvert à tous.
Trois à quatre expositions sont programmées dans l’année.