Extrait du dossier de presse
À travers rencontres nocturnes, échanges et anecdotes, les lieux de nuit investis par les artistes écrivent une histoire de l’art alternative, en mélangeant communautés et scènes artistiques hors du champ des musées et des galeries. Le ‘Sasori Bar’ s’ancre dans cette histoire, plus particulièrement dans celle du quartier de Shinjuku à Tôkyô, avec un hommage à son très confidentiel ‘bar des photographes’ : Kodoji.
Établi dans le Golden Gai, ancien quartier de prostitution et mélange de ruelles étroites et de dizaines de clubs, le minuscule bar Kodoji fut le point de rencontre des photographes de la légendaire galerie CAMP dans les années 1970. Depuis, celui-ci est devenu au fil des années le repère confidentiel d’une faune d’amateurs de photographie et de saké. Daido Moriyama, Nobuyoshi Araki, Koji Onaka et bien d’autres y ont exposé, entre deux verres, leurs images et leurs ouvrages, enrichissant la large collection de livres du bar et de sa propriétaire.
Initié par Emilie Lauriola, libraire spécialisée en photographie et fondatrice de Sasori Books, le projet prendra la forme d’un bar éphémère installé chez Shmorévaz au 8, rue Perronet du 4 au 10 novembre dans le cadre du festival PhotoSaintGermain.
S’inspirant de l’histoire et l’esprit du Kodoji comme lieu de rencontre de la communauté photographique, le Sasori Bar servira cocktails et saké, déploiera une collection de livres rares en consultation ainsi qu’une programmation de lancements, rencontres et musique.
L’espace exposera aussi des images inédites de la photographe japonaise Satomi Nihongi. Prises dans les bars de Tokyo au début des années 1970, cette série méconnue de portraits des danseurs et de la clientèle de ces lieux de nuit dessine une autre facette du quartier à cette époque.