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Exposition « Hiramatsu Reiji. Symphonie des Nymphéas »

Du 12 juillet au 3 novembre 2024, au Musée des impresionnismes Giverny

Extraits du dossier de presse
L’exposition Hiramatsu Reiji. Symphonie des Nymphéas met à l’honneur 14 paravents inédits, récemment acquis par le musée des impressionnismes Giverny, et portant sur le thème du cycle des saisons, autour du bassin aux nymphéas de Claude Monet.

En 2013, le musée des impressionnismes Giverny a organisé une importante exposition consacrée à l’art de Hiramatsu Reiji (né en 1941). Ce fut une découverte pour de nombreux visiteurs. Depuis lors, l’intérêt du public français pour son œuvre ne s’est jamais démenti. L’art de Hiramatsu est singulier, étranger, à la fois proche et lointain. Ses peintures et ses dessins semblent familiers et rappellent ce que le public aime à Giverny : l’impressionnisme et Claude Monet.

En 1994, Hiramatsu découvre les Grandes Décorations de l’Orangerie à Paris : c’est une révélation pour l’artiste qui n’en connaissait alors que des reproductions. Maître de la technique du nihonga (peinture japonaise), Hiramatsu applique ensuite une tradition millénaire pour retranscrire des sujets impressionnistes : Giverny, le bassin aux nymphéas mais aussi la côte normande. « Je rêve sans cesse de Giverny », aime dire Hiramatsu. Cette obsession est le plus beau des hommages à ce petit village normand qui se définit maintenant comme la patrie de Monet.

Évoquer l’art de Hiramatsu Reiji revient à tenter de définir une goutte d’eau dans un étang : l’impossibilité de percer la beauté propre de chaque œuvre. Fasciné par le bassin de la maison de Claude Monet, il évoque ses reflets dans des gammes colorées, au fil des saisons. Mais il s’intéresse également aux éclats de couleurs chatoyantes sur les peupliers, les saules pleureurs, les nymphéas…

« Si j’ai bien emprunté comme motif le bassin de Claude Monet, les nymphéas, les cerisiers, les libellules, l’espace et l’univers de l’œuvre elle-même sont à la fois l’Occident et l’Orient : il s’agit d’un immense espace qui va au-delà de l’univers et qui fut une tentative de sublimation du moi »
Hiramatsu Reiji

Le format du paravent lui permet de déployer son coup d’œil sur de grandes surfaces comme les Grandes Décorations de l’Orangerie. Il prend des procédés propres à Monet qui l’inspire pour ses créations : l’absence de perspective, le goût de la simplification des formes, le détail des végétaux, et une certaine frontalité.

Sa grande force expressive et son goût pour les couleurs saturées s’allient à une inspiration puisée au cœur de la tradition japonaise.

Entre l’estampe ukiyo-e, le paravent et le tondo, l’éventail des propositions de Hiramatsu dévoile un talent à part. Sa quête inlassable de beauté se conjugue à un appel à la sérénité face à la Nature, soit la plus belle leçon prise chez Claude Monet.

Suite à l’exposition qui lui fut consacrée en 2013, le musée des impressionnismes Giverny acquit un ensemble de peintures et de dessins de Hiramatsu, fonds complété par des dessins, des carnets et son matériel de création : au total, 75 œuvres sont entrées dans les collections
du musée, dont 10 paravents ou paires de paravents, 22 panneaux, 1 estampe, 17 dessins rassemblés dans deux carnets et 25 dessins indépendants.

Commissariat : Cyrille Sciama, Directeur général du musée des impressionnismes Giverny, Conservateur en chef du patrimoine
L’exposition Hiramatsu Reiji. Symphonie des Nymphéas est placée sous le haut patronage de l’Ambassade du Japon en France

Biographie de l’artiste
Hiramatsu Reiji, né Hiramatsu Kunio, voit le jour à Tokyo en 1941, dans le quartier de Nakano. Il est le quatrième d’une fratrie de cinq enfants. Il montre très tôt des dons pour le dessin et gagne de nombreux concours artistiques.

En 1948, il découvre l’œuvre de Kawabata Ryûshi (1885-1966), célèbre peintre de nihonga, une technique traditionnelle qui le fascine pour la matité et la multiplicité des pigments. Sa vocation d’artiste est trouvée. Dans la section des beaux-arts de son lycée de Nagoya, il s’initie à cette peinture traditionnelle sous la direction de Takamura Kitô. En parallèle de son activité de peintre, par devoir filial, il suit des études de droit et d’économie. En 1962, lors de la 34e exposition itinérante de la Société du dragon bleu organisée à Tokyo puis en province, il expose Terres Nouvelles. Il devient alors l’un de leurs membres. Le groupe sera dissout en 1966, à la mort de Kawabata Ryûshi. La même année, Hiramatsu organise sa première exposition personnelle à la galerie Garando de Nagoya. Pour subvenir à ses besoins, il enseigne la peinture dans un lycée privé de jeunes filles et réalise des illustrations pour le journal Chûnichi, qui l’envoie en Corée du Sud en 1977 et lui commande un reportage illustré.

Très affecté par le décès de son ami, le peintre Yokoyama Misao (1920-1973), Hiramatsu arrête de peindre pendant deux ans. Il travaille alors comme décorateur d’intérieur.

En 1977, il entreprend la série Chemins et obtient pour l’œuvre Chemins A le prix de l’exposition du groupe Sôga Kai, dont il devient membre.

Cette année-là, son fils, Rei, subit une opération du cœur. Pour célébrer sa guérison, Hiramatsu décide alors d’utiliser le prénom Reiji.

Le nihonga
Le terme nihonga, qui signifie « peinture japonaise », a été inventé en 1882. Il désigne alors la peinture traditionnelle, en opposition à la peinture occidentale, yôga, alors très prisée.

Le nihonga utilise des pigments minéraux naturels, artificiels ou synthétiques, des pigments de terre, d’origine animale ou végétale et aussi du gofun fabriqué à base de coquilles d’huîtres. Pour lier ces éléments, l’artiste utilise une colle, le nikawa, qui est fabriquée à base d’une gélatine de la peau, d’os ou de tendon de bœuf ou de cartilages de poissons. On la retrouve sous forme de bâtons, de feuilles, de dés, de filaments ou de perles, qui sont trempés pendant plusieurs heures dans l’eau, puis chauffés, avant d’être filtrés. Les supports privilégiés du nihonga sont le washi (papier japonais), la soie, les toiles de chanvre et de coton
ou encore le bois. Le dôsa, mélange de colle, d’eau et d’alun, est appliqué sur le papier afin d’en réduire l’absorption et prévenir le ternissement et le vieillissement des couleurs.

Le nihonga se peint à plat. Avant d’apposer les couleurs, les contours du dessin sont esquissés à l’encre de Chine. Des feuilles de métal (or, argent, cuivre ou aluminium) peuvent être appliquées sur le support pour leurs qualités esthétiques. La technique dite sunago consiste à écraser ces feuilles à l’aide d’un tube à tamis et à saupoudrer de paillettes la surface du tableau.

Horaires et jours d’ouverture
Le musée est ouvert tous les jours, y compris les jours fériés, de 10h à 18h (dernière admission 17h30).
Fermeture exceptionnelle le vendredi 13 septembre 2024.
Tarifs de l’exposition
Tarif plein : 12 €
Tarif réduit : 9 €
Enfant jusqu’à 18 ans, étudiant en histoire de l’art, enseignant en activité, journaliste, détenteur de la carte ICOM : gratuit
Le 1er dimanche du mois est gratuit pour tous les individuels (sauf août et septembre)
Audioguide : 4 €

Musée des impressionnismes Giverny
99, rue Claude Monet
27620 Giverny
France
T - 33 (0)2 32 51 94 65
contact@mdig.fr
mdig.fr

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