Projets soutenus par la Fondation

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Exposition des photographies de Mana Kikuta « La suie sur les mains disparaît quand on souffle dessus »

du 31 juillet au 30 septembre 2021

Mana Kikuta est une artiste japonaise qui vit et travaille en France depuis 2013. Diplômée de l’université de photographie de Tôkyô et de l’école supérieure d’art de Chalon-sur-Saône, elle a été résidente de l’école nationale de photographie d’Arles.

Depuis avril 2021, Mana Kikuta est au Japon grâce à notre soutien, pour y mener une recherche sur les arbres et la mémoire. L’exposition au Musée Maruki présente les fruits de son travail. (voir l’interview de Mana Kikuta ICI)

Musée Maruki
1401 Shimokarako, Higashimatsuyama, Saitama, Japon

戦災樹木の木陰で
manakikuta

Présentation de l’exposition

On sait grâce à une étude de 2019 qu’il existe aujourd’hui à Tokyo environ 200 arbres qui ont survécu aux bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale. Cette étude a aussi permis de recenser 150 arbres qui semblent avoir été endommagés par la guerre mais pour lesquels les preuves manquent. Ces incertitudes s’expliquent en partie par l’absence de système permettant de les identifier comme cela est le cas pour les arbres d’Hiroshima et de Nagasaki, mais aussi par le fait qu’il n’y a plus de témoins pouvant attribuer les dégâts aux attaques aériennes.

L’exposition La suie sur les mains disparait quand on souffle dessus est basée sur l’expérience de Mana Kikuta au cours de la visite de 64 lieux où se trouvent des arbres endommagés par la guerre et se compose de photographies, de papier japonais, de fortunes, et d’une vidéo.

D’un côté de l’exposition dix-huit photographies montrent des arbres endommagés par la guerre à Tôkyô, de l’autre se trouvent les photographies de huit lieux où poussaient des arbres qui ont survécu à la guerre mais ont disparu aujourd’hui. Deux photographies de 100 cm x 100 cm présentées en diptyque - qui servent également de titre à l’exposition - sont intitulées La suie sur les mains disparait quand on souffle dessus.

À la fin de l’exposition, une vidéo suit la discussion entre deux écolières et deux personnes qui étaient enfants au moment du bombardement. Ensemble, ils parlent du bombardement et du deuil : comment peut-on commémorer ? On y voit en parallèle les deux adultes dans leurs combats pour l’adoption d’un projet de loi visant à aider les victimes civiles des raids aériens et les deux enfants dans la fabrication de feuilles de papier washi, sur lesquels elles laissent la trace de feuilles d’un ginkgo endommagé par la guerre.

Sur la porte de la salle d’exposition sont accrochées les fortunes tirées par Mana Kikuta dans chacun des sanctuaires et des temples où se trouvent les arbres qu’elle a photographiés.

Avec le soutien de la Fondation Franco Japonaise Sasakawa, la Fondation Nomura

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Fondation franco-Japonaise Sasakawa

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