D’après le Nô moderne de Yukui Mishima
Traduit par Marguerite Yourcenar
Avec Clarisse Plichart Clément Boecher Sandra Koelsch
Mise en scène -Sandra Koelsch - Direction d’acteurs - Leïla Guérémy - Création Lumière - Quentin Defalt - Création Sonore - Sylvain Boccara
Aoi : un drame passionnel millénaire et moderne.
Hikaru, un jeune homme, aussi beau que le prince Genji, vient voir sa femme : Aoi, qui souffre d’un mal étrange, dans un hôpital spécialisé dans le traitement de problèmes sexuels. Il apprend par l’infirmière, que, chaque nuit, son épouse reçoit la visite d’une femme plus âgée. Il s’avère qu’il s’agit de son ancienne amante avec qui il a entretenu une relation passionnelle interdite : Yasuko Rokujo. Il l’ a quittée quelques années auparavant pour rentrer dans la norme sociale : faire carrière et épouser une jolie jeune femme. Cependant, Aoi souffre d’être délaissée par son époux et ce soir, Hikaru va être confronté à
madame Rokujo...
Aoi est une pièce en 1 acte écrite par Yukio Mishima dans les années 50, adaptée d’une pièce de Nô classique écrite par Zéami au XVème siècle, elle même adaptée du « Dit du Genji » écrit par une femme : Murasaki Shukibu au XIème siècle.
Si cette histoire nous parvient encore aujourd’hui, c’est parce qu’elle met en scène le caractère atemporel et universel des relations humaines. L’amour, la trahison, l’abandon, la jalousie, la vengeance sont des sentiments qui nous meuvent autant aujourd’hui en France qu’il y a plus de 1000 ans à la cours de Heian. Nous serons toujours nombreux à nous reconnaitre dans le tiraillement que subit le protagoniste entre vivre sa passion et entrer dans la norme sociale.
Dans notre époque où la tendance est au repli, j’ai eu envie de raconter cette histoire qui rappelle que notre nature humaine est universelle et transcende le temps, l’espace et les cultures.
Le décor nous place volontairement dans un espace temps indéfini, les comédiens ne sont pas japonais, mais j’ai pris le parti de saupoudrer ma mise en scène de quelques marqueurs de la culture japonaise. Notamment, j’ai gardé les noms japonais, d’une part par respect pour l’origine du texte et ce à quoi il fait référence, d’autre part pour interroger le spectateur sur ses filtres culturels.
Ainsi, nul besoin de connaître le Nô ancien pour apprécier ce drame, mais ceux qui le connaissent pourront reconnaître les allusions qui y sont faites.
Sandra Koelsch
Mise en scène
Les interprètes
Sandra Koelsch est diplômée de l’INALCO en langue et civilisation japonaise en 1996. Elle a été formée au théâtre d’abord par Quentin Defalt à la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-sur-Seine, à partir de 2010, puis au cours Florent par des professeurs tels que Yan Duffas ou Christophe Raymond. Elle est diplômée en 2022. Elle a notamment joué le rôle de Marie Tudor dans la pièce éponyme de Victor Hugo, celui de Lucrèce Borgia dans la pièce du même nom, Agrippine dans Britannicus de Racine ou Léone dans Combat de chien et de nègre de Bernard-Marie Koltès.
Clarisse Plichart a été formée au théâtre au lycée Molière, puis au cours Florent avec des professeurs tels que Serge Brincat ou Céline Milliat-Baumgartner. Elle a notamment interprété le rôle d’Hélène dans Orphelins de Dennis Kelly ou de la fille dans Actrice de Pascal Rambert.
En 2018, elle joue dans le film de Marie Vermillard : Les intranquilles.
Clément Boecher a été formée au théâtre au Saarländisches Staatstheater de Sarrebruck puis au cours Florent Paris avec des professeurs tels que Christophe Raymond Julie Brochen, ou Christophe Garcia.
Il a notamment interprété le rôle de Treplev dans La mouette de Tchekhov, pour lequel il a obtenu le prix du meilleur acteur du cours Florent dont il est aussi diplômé en 2022.
Depuis, il joue dans plusieurs séries Apple TV