Extrait du dossier de presse
A la fin de la période d’Edo (1603 - 1868) et après deux siècles de politique isolationniste, le Japon s’ouvre au monde et accueille en son sein les premiers photographes occidentaux. Arrivés dès la fin des années 1860, ces derniers contribuent à la construction d’une représentation visuelle et mentale du pays. Alors que le Japon entre dans une période de modernisation avec l’ère Meiji (1868-1915), ils s’intéressent surtout à la photographie touristique à travers le paysage et les scènes de genre traditionnelles. Samouraïs d’opérette, pêcheuses de perles, vraies ou fausses courtisanes donnent ainsi une vision exotique du Japon, conforme à l’image fantasmatique que les occidentaux en avaient. Ces images, non dénuées de considérations mercantiles, rencontrent alors un vif succès auprès des visiteurs étrangers et leur diffusion participe à l ’engouement des Occidentaux pour le Japon à la fin du XIXe siècle.
Avec sa série 24 vues sans mont Fuji, Nicolas Boyer s’appuie sur ces archétypes qui, au fil des décennies, se sont enracinés dans l’inconscient collectif occidental. Il y ajoute toutefois l’approche toute japonaise de l’ukiyo-e dans sa manière de se focaliser sur des instants de la vie quotidienne. Il joue avec les clichés que l’on peut avoir sur le Japon et les détourne pour montrer sa vision de ce pays. Usant du paysage urbain comme d’une toile de fond théâtrale, il gomme la frontière entre reportage et mise en scène et nous livre des images-récits d’un Japon d’aujourd’hui.
Nicolas Boyer
Né en 1972, Nicolas Boyer se consacre dans un premier temps à l’analyse financière pour la grande industrie. Cette période, qu’il considère comme une erreur de jeunesse, le conduit à suivre une formation de photographe et de cameraman à l’École des Gobelins dont il obtient le diplôme en 2003. Photoreporter entre 2033 et 2005 pour la presse française et internationale (Libération, Le Nouvel Obs, Paris Match, Stern, La Repuubblica, etc.), il devient ensuite directeur artistique dans des agences de communication entre 2005 et 2014 avant de revenir au photojournalisme en 2016. c’est toutefois cette expérience dans le domaine publicitaire qui marque son travail photographique. Il y apprend à regarder, à travailler les cadrages, à retourner une situation, à décaler une image pour rendre le résultat plus percutant.
parce qu’elles se situent à la croisée de l’art contemporain, de la publicité et du reportage, les photographies de Nicolas Boyer offrent un regard différent sur le Japon. Elles jouent avec les clichés et les situations, le paysage faisant office de toile de fond théâtrale.
2022 Finaliste de la Bourse Albert Kahn
Festival les Photographiques
2021 Lauréat de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa
Finaliste du Prix Maison Blanche
2020 Mention Spéciale du Jury du Pris Roger Pic
Finaliste du Smithsonian Institute Award
2019 Lauréat du Sony World Photography Award
« Best photographer », catégrorie « Travel »
2018 Shortlist du Sony World Phototgraphy Award
Le soutien de la Fondation porte sur la production des tirages pour l’exposition :
Tirages sur papier Canson Etching Rag mat
18 formats 60x90 cm
3 formats 75 x 90 cm
2 format 110x95 cm