Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
J’ai commencé par suivre des études scientifiques tout en me formant, en parallèle, à l’image de synthèse, ma passion.
Après avoir concouru et remporté le prix « Images de synthèse spécial jury » des Beaux-Arts et du ministère de la Culture, tout s’est enchainé très vite car une entreprise a proposé de m’embaucher. J’ai donc intégré le milieu de la création de l’image de synthèse, de spots publicitaires et des minijeux vidéo.
Progressivement, l’idée de créer l’école s’est imposée et je me suis lancé !
Isart Digital, l’école du jeu vidéo et du cinéma d’animation 3D, fêtera bientôt ses 10 ans !
Pourquoi avoir créé ISART Digital ? Avez-vous connu des difficultés particulières ?
L’école a été fondée pour répondre aux attentes des entreprises en matière de recrutement. En effet, à l’époque, il n’existait pas de formation spécifique, notamment dans le jeu vidéo.
Les professionnels étaient des autodidactes et les studios étaient demandeurs de jeunes parfaitement formés au métier.
Nous avons proposé aux studios et entreprises du secteur d’accueillir les élèves en alternance. C’était vraiment nouveau il y a dix ans et nous avons travaillé dur pour faire connaitre et reconnaitre les qualités et les bienfaits de l’alternance et de nos formations.
La qualité des formations et de l’insertion professionnelle de nos élèves est reconnue en France. L’avenir, nous le voyons à présent à l’international.
Nous souhaitons bien entendu consolider le partenariat avec NCC, qui se révèle être une expérience très positive et qui a apporté un vrai dynamisme à l’école. Nous travaillons également sur d’autres partenariats mais il est encore trop tôt pour en parler.
Quels cursus suivent les élèves à ISART Digital ?
Les formations relèvent de deux départements :
Le département Jeu Vidéo, accessible aux bacheliers désireux de se former au Game Design, au Game Art, au Web Mobile Game ou encore à la Gameplay Programmation.
Le département Cinéma d’Animation qui propose aux bacheliers de les former en Cinéma d’Animation 3D et aux Effets Spéciaux.
Une Prépa peut être proposée à un élève si son niveau le justifie.
Les cours et l’encadrement pédagogique sont assurés par des professionnels, bien au fait des évolutions du marché, des métiers et des techniques.
L’école délivre des titres homologués, de niveau 2, reconnus par l’Etat et enregistrés au RNCP.
« Il me semble important que les élèves puissent s’enrichir au contact d’une autre culture »
Le Japon occupe une place privilégiée à ISART Digital. Pour quelles raisons ?
C’est d’abord un coup de cœur personnel pour ce pays que j’ai ensuite eu envie de partager avec les Isartiens.
Il me semble important que les élèves puissent s’enrichir au contact d’une autre culture, à l’opposé de la notre. Et puis, le Japon représente une référence mondiale dans les domaines du film d’animation et du jeu video.
Comment avez-vous développé le partenariat avec NCC ?
Une de mes relations m’a présenté le Directeur de NCC.
Progressivement, nous avons développé des rapports basés sur le respect, l’écoute, la découverte de la culture de l’autre. L’idée du partenariat est venue naturellement entre nos deux écoles.
L’objectif était de mettre en place des échanges entre nos étudiants sous plusieurs formes : séjours, projets communs…
Avez-vous connu des difficultés particulières ?
Je n’ai ressenti aucune difficulté. De part et d’autre, j’ai seulement vu l’envie de construire quelque chose ensemble.
Quels avantages, chacun des partis, ISART Digital et NCC, tirent de ce partenariat ?
Pour NCC comme pour Isart Digital, c’est une ouverture sur l’international, sur le Japon et la France, deux pays très attirants et porteurs de rêve.
Les élèves, quant à eux, sont curieux de découvrir et d’échanger autour de leurs cultures. C’est assurément une valeur ajoutée pour ces élèves qui s’imprègnent de tout pour nourrir leur imaginaire et leur créativité.
Chaque année, des étudiants partent au Japon : quel est le programme, là-bas ?
Le séjour commence à Niigata. Les élèves suivent des cours de japonais à NCC le matin. L’après-midi, ils travaillent avec les étudiants de NCC sur des projets communs de développement de jeu. Des excursions sont également proposées afin de leur permettre de partir à la découverte du Japon et des Japonais.
Enfin, durant un week-end, les élèves ont l’opportunité d’être accueilli par une famille japonaise. Passées les premières appréhensions, tout le monde est ravi de cette expérience !
La fin du séjour se termine par la visite de Tokyo et de son salon dédié au jeu vidéo et mondialement réputé, le « Tokyo Game Show », très attendu des élèves.
Généralement, comment se passe le travail avec des étudiants japonais ? Comment font-ils pour passer la barrière de la langue ?
D’une part, les élèves de Prépa Game Design ont des cours de japonais intégrés à leur cursus. Pour les autres classes, les cours sont optionnels en cours du soir. Cela permet d’avoir les bases, sinon plus, nécessaires pour comprendre et se faire comprendre au Japon.
D’autre part, les élèves qui partent au Japon, sont tous extrêmement motivés. Sur place, ils arrivent aussi très bien à communiquer par les gestes le regard…
Et les Français sont très bien accueillis au Japon, chacun y met du sien !
Le Tokyo Game Show ?
Pour un passionné de jeu vidéo, le Tokyo Game Show, c’est LE salon à ne pas manquer ! Toute l’industrie est là pour offrir un spectacle de grande qualité.
De plus, Isart Digital partage avec NCC un stand et les productions de l’école sont projetées sur un écran géant au cœur du Tokyo Game Show.
« Isart Digital partage avec NCC un stand et les productions de l’école sont projetées sur un écran géant au cœur du Tokyo Game Show. »
Avez-vous d’autres projets avec le Japon pour l’avenir ?
L’objectif principal est de consolider le partenariat avec NCC, accueillir des élèves Japonais lors de summer schools ou de cursus plus longs.
Nous souhaitons également favoriser des séjours « longs » pour nos étudiants (entre 6 mois et un an) et leur permettre de travailler dans l’industrie au Japon.
En dehors de l’aspect financier, que vous a apporté l’aide de la Fondation ?
Nous avons rencontré des personnes très disponibles et très concernées par notre projet.
Leur enthousiasme nous a conforté dans l’idée d’un partenariat franco-japonais. Cette première bonne impression a été confirmée lors des échanges qui ont suivi.
La Fondation Franco-Japonaise Sasakawa en un mot ?
Au nom des Isartiens partis au Japon grâce à la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa, un grand merci !
La Fondation remplit très efficacement son rôle d’échange et de valorisation culturelle de nos deux pays.
Nous espérons grandement continuer à bénéficier du savoir faire et du soutien de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa.