Traduites, présentées et annotées par Ryôko Asuka (avec la collaboration de Sumiko Hirata, Sophie Houdart, Murielle Iono et Janique Lequier)
Dans ce nouvel ouvrage de Asuka Ryôko sont regroupés cinq textes, quatre romans et un sûtra, du bouddhisme japonais. Appartenant pour trois d’entre eux à la catégorie des sekkyô, légendes religieuses récitées par les bouddhistes afin de dispenser leur enseignement, ces textes ont été choisis pour illustrer le thème des relations entre parents et enfants.
Tour à tour, les récits décrivent la force et la constance des liens qui unissent les parents à leurs enfants dans un monde bouddhique que caractérise pourtant l’impermanence de toutes choses (mujô), principe selon lequel tout ce qui naît passe nécessairement. Dans Iwaya no sôshi, la ferveur de sa foi dans le Bodhisattva Kannon ainsi que son amour pour ses parents sauvent la Princesse de ses mésaventures. Dans Aigono-Waka, la fidélité du héro pour son père saura finalement avoir raison de l’amour aveugle que ce dernier porte à sa seconde épouse. Dans Karukaya, la pratique assidue du bouddhisme tient éloignés le père et le fils, mais c’est cette même dévotion qui les réunira en Terre Pure. Dans Sanshô-dayû, enfin, la méchanceté de l’intendant ne peut venir à bout des liens plus que tenaces par lesquels se trouve unie la famille de Zushiô. Ce dernier récit est particulièrement célèbre et a retenu l’attention à la fois de l’écrivain Mori Ôgai (1915) et du réalisation Kenji Mizoguchi (1954).
Ces œuvres classiques du bouddhisme japonais enseignent certes les devoirs réciproques entre parent et enfants, mais, de manière plus générale, ils présentent une conception du monde qui règlent des valeurs étrangères à notre société occidentale. En cela, le livre de Asuka Ryôkô a une portée qui ne laissera insensible ni les lecteurs novices ni les connaisseurs en matière de culture japonaise".
4ème de couverture.
Publié par les Éditions L’Harmattan en 1998
ISBN : 2-7384-7350-4