• Shigeya Mori à l’atelier de Paris de Carolyn Carlson - du 21 au 25 novembre 2011 à 15h
• Yoshito Ohno à l’atelier de Paris de Carolyn Carslon - du 28 novembre au 2 décembre 2011 à 15h
• Maison de la culture du Japon à Paris - mardi 29 novembre 2011 à 18h

L’Atelier de Paris propose, sous l’impulsion de Philippe Chéhère qui mène depuis 2004 un travail de recherche sur les liens entre la culture et la danse contemporaine japonaise et française :

• un cycle de formation en invitant les artistes japonais Shigeya Mori et Yoshito Ohno pour des masterclasses ;
• une résidence de création franco-japonaise avec Philippe Chéhère, Kakuya Ohashi, danseur-chorégraphe et Masazumi Minaki.

La recherche menée par Philippe Chéhère, qui privilégie le dialogue interdisciplinaire, a déjà permis notamment de réaliser un film, intitulé La Danse des grues, présenté lors d’une conférence dans les murs de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa en 2005, ou encore des ateliers réunissant des plasticiens, des étudiants en architecture et arts plastiques, des paysagistes, des danseurs et des personnes malades au Japon et en France .

Les artistes proposeront au public un rendu de ces 2 semaines de travail, le 25 novembre 2011 à 15h juste après la porte ouverte de la masterclass dirigée par Shigeya Mori dans le studio de l’Atelier de Paris.

Le travail de Shigeya Mori s’inspire de différents croisements de la danse d’avant-garde comme le Butô, des danses traditionnelles des villages du nord du Japon et du Kyôgen (forme théâtrale japonaise traditionnelle). L’approche introspective associée à la tramission d’un répertoire traditionnel crée un croisement sensoriel d’une extrême richesse. Au Japon, Shigeya Mori vit dans son théâtre, en pleine nature dans les montagnes. Ce lieu mythique de la danse Butô est encore imprégné de la présence et l’oeuvre des grands maîtres Tatsumi Hijikata et Kazuo Ohno.

Yoshito Ohno est le fils du danseur de butoh Kazuo Ohno. En 1959, il joue dans Kinjiki (couleurs interdites, d’après l’oeuvre de Mishima), chorégraphiée par Tatsumi Hijikata, considérée comme l’oeuvre fondatrice de la danse butô. Il travaille pendant dix ans avec la compagnie Ankoko Butoh Ho, jusqu’à son premier spectacle en solo en 1969. Après avoir arrêté de se produire en public, il fait son retour sur scène en 1985, avec un duo interprété avec Kazuo Ohno. En 1998, il présente une nouvelle pièce, Le Dernier portrait de Dorian Gray. Depuis il partage son temps entre la pratique et l’enseignement du Butô.

Parallèlement à cette offre de formation, une conférence sera organisée à la Maison de la Culture du Japon le mardi 29 novembre 2011 à 18h : L’Attraction sensorielle et transmission du geste en butô.

Cette conférence permettra de recevoir les témoignages directs de Yoshito Ohno et Shigeya Mori sur le thème de la transmission du geste et de ses différentes méthodes. Elle aura pour but d’identifier et de confronter les méthodes de transmission (sensorielle, formelle) d’une oeuvre d’art chorégraphique à un artiste (les allers-retours France-Japon). Comment s’opèrent les emprunts et leur intégration dans les répertoires artistiques, voire les patrimoines d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre ? Comment la danse, comment l’histoire de la danse se construit-elle dans son rapport à l’autre ? Comment dans l’histoire de la construction du mouvement butô, un geste qui disfonctionne peut-il faire oeuvre d’art ?

Les intervenants de la conférence sont : Yoshito Ohno, chorégraphe danseur, Shigeya Mori, chorégraphe danseur, Philippe Chéhère, chorégraphe danseur, Sylviane Pagès, maître de conférence dans le département danse de l’Université Paris 8

Entrée libre sur réservation sur www.mcjp.fr à partir du 29 octobre